Niagara falls
Un moment arrive, où l'on ne peut plus repousser au lendemain. C'est ce qui se passe ce soir. Je me suis toujours obligée à finir un blog avant d'en commencer un autre.
Demain, je pars au Havre. Mercredi, je pars au Japon. Qui dit nouvelle destination, dit nouveau blog.
Cet article n'est pourtant pas si compliqué à écrire ! Il est surtout
long, enfin, je le voudrais. Je voudrais qu'en le lisant, vous vous
retrouviez près de nous, observant les chutes du Niagara de haut, ces chutes
du Niagara moins hautes qu'elles n'y paraissent, et pourtant si
extraordinaires de beauté et de questionnement (mais d'où vient toute
cette eau ? C'est vrai, personne à part le petit de 7 ans, il y a 60
ans, n'a survécu à ces chutes ? Elles ont reculé de 10 km?? Pourquoi
les canadiens en ont ils fait une ville-casino ? ). Un débit d'eau
impressionnant, une couleur à en faire pâlir la mer des Maldives et des
mouettes à n'en plus finir.
Imaginez également, un trajet de nuit de 9h en bus vétuste, avec une pause d'une heure
à 2h30 du matin (lumière et tutti quanti), une arrivée à 7h30 dans la
mauvaise ville. Alors la carte ok, alors quelle est cette rue ? Tu la
trouves là ? Ben nan ! Aaaah d'accord ! La ville Niagara Falls est à
quelques km, les chutes du Niagara ne se trouvent pas à Buffalo !
Nous prenons donc un bus local après une longue attente, puis marchons,
marchons et marchons car la Niagara St, ce n'est pas pareil que la
Niagara avenue (cette dernière n'étant pas indiquée sur mon guide).
Nous marchons tant et tant qu'une bonne dame afro américaine nous prend
en pitié et nous conduit jusqu'à l'immeuble de Bill. Billou, 74 ans,
notre host pour le week-end. Il vit avec d'autres personnages âgées
seules dans un petit studio, nous cède son lit pour dormir sur un lit
de camp. Billou, passionné de langues étrangères et host couchsurfing
éternel pour combattre la solitude. Imaginez la moindre parcelle de mur
recouverte par des cartes épinglées, imaginez les dossiers imprimés de
couchsurfing et le calendrier "je n'ai personne jusqu'au week-end
prochain après" nous annonce t-il d'une tête attristée dans un français
presque parfait.
Imaginez... un endroit où les écureuils apprennent à être de parfaits soldats.
Billou nous sert le petit déjeuner, digne des plus grands hôtels : pain préparé par ses bons soins, beurre, confiture, jus d'orange et café ! Puis il nous donne une carte et à nous l'aventure ! Auparavant, nous ne loupons pas la vue de Bill sur les chutes du Niagara, au loin bien loin.
Nous longeons la rivière
Niagara, en profitons pour faire quelques clichés et enfin, nous y
voilà ! Ouaouh! Une des 7 merveilles du monde ! Sur le coup, on ne peut
pas être déçu, ce n'est pas possible tellement on se sent aspiré et inspiré par cette magnificience de la nature !
Nous
décidons de faire une attraction, la plus ancienne et plus connue, à
savoir le maid of the mist, bâteau qui nous emmène dans les chutes. A nous les kways de schtroumpfs et la petite séance trempette !
Petite ballade pour aller admirer les chutes du dessus sur les espèces de petites îles avoisinantes.
Puis,
rassasiées, nous décidons d'aller nous renseigner pour le lendemain,
pouvoir passer du côté canadien (où les chutes sont supposées être bien
plus belles). En effet, Marie étant au pair avec agence, elle a un visa
J-1 spécial et est censée toujours se promener avec des papiers qu'elle
n'a pas, étant donné que l'ambassade, ou le gouvernement, vient de les
lui renvoyer.
Va-t-elle pouvoir
passer côté Canadien, enfin mettre un pied au Canada, son rêve de
toujours ? Seuls les douaniers nous le diront !
Vous permettez ? Je fais une petite pause :)