USA, me voilà !
La première chose que je vois,
c'est cette pancarte, "CLARY". Je sourie, puis je vois l'homme qui la
tient, me regarde, me pointe du doigt, "Is that you ?" Oui, c'est bien
moi !
Cet homme, mon chauffeur de chez "Continental Limousine",
est ma presque première vision d'un américain en Amérique (si on oublie
le policier aux douanes ....), le stéréotype même, l'homme que j'aurais
décrit. C'est un noir-américain, la trentaine bien tassée, corpulent
mais pas très grand, une casquette-bérêt noire en cuir, une chemise
blanche et un petit gilet noir, petite touche du conducteur : les
fameux gants de cuir ! Arrosez tout ça d'un air enjoué, d'une voix
forte et chantante, d'un portable à gadgets innombrables et bien sûr,
d'une grosse voiture américaine, genre l'inova indien en plus spacieux
et plus neuf.
Welcome in America !
Il est tard, très tard ! Minuit aux USA, mais 6h du matin en France. Néanmoins, je ne peux fermer les yeux durant le trajet. Je me dois de ressentir ces premières impressions des Etats-Unis, celles que je ne ressentirai plus jamais de la même façon. Je me dois de remarquer les routes larges, 4 voies sens uniques, qui ne croisent jamais les routes des voitures en sens inverse. Mes cours de Géographie, l'organisation du territoire américain, me reviennent à l'esprit, et bouche bée, je continue ma découverte. De grands immeubles le long des routes, est-ce que ce sont des gratte-ciels ? Je ne sais pas, je ne peux pas comparer. Les énormes voitures de toute part, ces routes, ces panneaux, ces ponts, que l'on est sûr d'avoir déjà vu une fois dans un film américain, tout ça est bien réel pourtant, et je n'arrive pas à y croire...
Les USA... pays créé de toute pièce par des personnes de toutes nationalités, ce qui fait sa force, et sa faiblesse. Pays où Christophe Colomb posa le pied pour la première fois en 1492, pays que les Vikings auraient découvert dans les années 1000, continent dont le nom a été donné par Amerigo Vespucci... The United States of America sont là... devant moi... derrière moi... au dessus et en-dessous de moi. Ah... L'Amérique. On la déteste pour son hégémonie et pourtant elle nous attire de toute sa grandeur. M'y voilà, une de plus parmi les rêveurs.
Nous pénétrons finalement dans
les petites routes cahin-caha, des arbres tout autour, une deux-voie
avec des voitures qui se croisent, des routes sombres, des feux
tricolores valsant au-dessus de nos têtes, menaçant de s'écraser à tout
moment. Puis une petite rue, puis une boîte au lettre verte, la maison,
la porte qui s'ouvre... Home sweet Home ! Je suis accueillie par Liz
sortie du lit, deux bises sonores, et un accent anglais sooo sweet.
Puis nous montons dans ma chambre, j'ouvre la porte, c'est la
révélation...
J'ai une véritable chambre de
princesse ! Un superbe lit très confortable, une salle de bain
spacieuse, des rideaux assortis aux coussins...
Je m'endors en plein rêve.