Souvenirs d’un temps révolu

Et commérage sur le temps présent. Ou comment un samedi des plus platoniques s’est transformé en joyeux bavardages.

May-Den est rentrée à Aouste pour le week-end ! May-Den… c’est l’école primaire, les dessins au pastel, puis le lycée, les cours de philo interminables… et Sciences-po – droit  à Lyon, sans moi.
La revoir, c’est faire virevolter tout un tas de souvenirs dans ma tête, des visages, des phrases, et se dire qu’à Aouste, toutes les filles de notre classe n’ont pas fini enceintes et caissières. Il y a finalement un espoir pour ce village !

Je brave donc le froid et le vent d’hiver afin d’aller rejoindre May-Den sur le parking de Perrenot… Perrenot… on se demandait s’ils transportaient du pastis quand on était minots… ah ! les enfants du Sud…

Promenade au bord de la Drôme en se racontant notre présent et notre passé proche. On se remémore les souvenirs de gosses, on parle sur les gens, ces même personnes que l’on côtoyait… à l ‘école primaire.

On se dit que finalement, on a de la chance d’avoir fait ce que nous avons fait, d’avoir mûri comme nous avons mûri, de ne pas encore avoir d’enfants, de faire des études, de ne pas rester vivre dans notre petit village où il n’y a malheureusement rien de plus à faire que lorsque nous y gambadions gaiement.

Et à s’y promener ici et là… nous nous rendons compte que tout est bien plus grand, lorsqu’on est enfant.

Une pointe de mélancolie, des rires joyeux, des nouvelles de toutes ces personnes que l’on tente de ne pas effacer de sa mémoire, des étonnements, des envies, des soupirs, des rêves… et la nouvelle génération présente à l’appel…

Merci May-Den pour cet après-midi riche en paroles. En espérant que la prochaine fois se fera dans moins longtemps.

Et finalement, même si la soirée ne s’est pas révélée digne d’un samedi soir, entre un cours de logique et des discussions virtuelles, l’après-midi dépassa mes attentes pour me rappeler qu’un seul grain de riz peut faire pencher la balance.

Comments

[élo]

Ah la force des souvenirs, le constat du changement.
Heureusement que ces moments simples existent. Pour nous rappeler qui nous sommes, qui nous avons été, et nous permettre de découvrir qui nous voulons devenir.

[claire/rave]

... et que les conversations ont parfois la force d'un voyage...