première valse viennoise
Le week-end dernier, 4 joyeuses françaises fanfaronnes décidèrent de s'offrir un week-end viennois.
Tout le monde s'est ainsi rassemblé devant le bus student agency, dans la nuit de jeudi à vendredi. Bien sûr, 
4 filles partant en week-end ressemblent toujours à 4 filles partant pour 6 mois, mais, fières de faire nos premières danses à Vienne, nous en oublions le poids des sacs et l'heure tardive, et nous endormons sourire aux lèvres, Le Prestige à l'écran, et chocolat chaud en main.
5h10 du matin. Le bus s'arrête soudainement, laissant descendre un flot de passagers. Les yeux sablonneux et la bouche pâteuse, 4 filles mal coiffées en descendent. N'oublions pas Karl, mon couchsurfer nous ayant accompagné avant de prendre son avion de retour. 
Une gare, une boulangerie ouverte, voilà de quoi nous rendre heureuses. Un bon chocolat chaud et quelques pâterisseries traditionnelles plus tard, nous voilà prêtes à arpenter les rues viennoises. Mais avant cela, nous avons une bataille à mener contre les toilettes payantes. Nous pensons un instant à bloquer les raffineries de pétrôle mais optons pour des moyens plus... adaptés à nos besoins. A la file indienne devant les grandes barrières vitrées, pièce en main (50c tout de même), remémorisation des métros 
parisiens, 3, 2, 1, courez ! Mission réussie ; 3 pipis, une seule pièce. Nous décidons d'investir l'euro économisé dans des photos d'identité et nous voilà rapidement transformées en 4 blondasses, autant mentalement que physiquement puisqu'incapables de se rendre compte qu'il y avait une photo par personne... et non une photo pour nous quatre avec une seule perruque au centre.
Il est déjà 6h30 lorsque nous nous mettons en marche, plus motivées que jamais. Arpenter des rues désertes, s'approcher du centre au même rythme que le soleil se lève, s'exclamer de bonheur devant chaque bâtiment, le week-end s'annonce intéressant !
Quelques rues plus tard, nous découvrons le centre ville de Vienne, et les merveilles architecturales qui l'accompagnent (comme le Mc Café par exemple). Le Dom et son toît coloré, les dorures, statues et palais s'harmonisant parfaitement avec les éboueurs et les camions de livraisons.
La ville s'éveille peu à peu sous nos petits yeux fatigués. C'est avec grand plaisir que nous découvrons nombre palais et jardins, théâtres, musées et opéra. Quelques pas de valses esquissés devant la Rathaus dont la place 
est envahie par... les tentes de l'UEFA qui s'obstinent à nous suivre où que nous soyons, nous gâchant la vue aux plus beaux monuments (pour info, les mêmes tentes faisaient leur tournée à Prague lorsque je découvrais pour les premières fois the Old Town Square).
Un wrap, et ça repart ! Nous marchons encore et encore, entrons par ici, passons une tête par là.
Puis en fin d'après-midi, notre hôte vient nous chercher. Eh oui, nous allons couchsurfer ! Première expérience pour les filles, réussies je n'en peux douter !
Non content de n'être qu'un simple étudiant en politique, 
Christian suit également des cours d'économie et d'autres sciences qui me dépassent totalement. Mais en plus de ses cours qui le font finir parfois jusqu'à 23h, Christian est également bar tender ainsi qu'ambulancier. Oui, c'est aussi un beau mec qui joue très bien de la guitare. Je ne sais pas s'il est célibataire, je dirais... que ça dépend des nuits.
Bref, nous avons donc échanger quiche et toast chèvres-miel contre cocktails pour une bonne partie de la soirée avant qu'il ne nous quitte, accompagné de Marlène, pour une rejoindre une soirée d'ambulanciers.
Et les autres ? Minuit. Levées à 5h. Nous allons nous coucher.
Le temps est toujours gris mais contrairement à ce qui était annoncé, pas 
d'orage à l'horizon, ce qui nous permet de profiter encore une fois d'une journée en plein air. Encore plus de palais, encore plus de jardins, de fontaines et de tapis rouges. Mais nous profitons également de nous retrouver dans un pays plus... moderne sur certains points, pour aller faire un tour au marché aux puces ! Youpiiii! Je n'ai rien acheté du tout. A part un sac en cuir. Et un tee-shirt. Et un magazine cinéma des années 40. Et une écharpe. Ou 2. Ou 3. J'ai bien su me retenir parce que je suis bien sage et que j'aime mon porte-feuille.
Alors que Noémie et moi partions de l'avant sur le marché, nous avons perdu nos acoolytes, avant de finalement jouer à cache-cache tout l'après-midi. "On est à allé à Schönnbrunn à 16h" "Oh ben nous aussi à 16h" "Et au Belvedere à 13h" " Oui nous aussi". Puis nous nous séparons 
après nos retrouvailles, laissant nos acoolytes à l'opéra, nous partons dans un café à la décoration d'époque fin 19ème-début 20ème avec notre hôte. Un petit saut dans le temps et nous voilà au MacDo pour manger un petit wrap (on est chez Sissi, c'est tous à la diet!).
Nous rentrons enfin et en montrant nos fameux tickets de train à 3€ pour le lendemain à Christian... nous apprenons que nous avons en notre possession un siège dans un train dans lequel nous ne pouvons pas monter. Oui oui tout à fait. Le site nous a eu sur le fait qu'il n'y a pas de proposition pour acheter un billet de train, mais seulement pour acheter un billet de places, sans nous prévenir qu'il nous fallait également un billet de train avec bien entendu. Billet de train que, de tout évidence, nous ne pouvons acheter sur le site, mais cela n'est pas précisé non plus.
Et c'est parti pour le gratte-méninges infernal nous faisant passer par location de voitures, covoiturage, changement de train, montrage de seins et stop. Nous optons finalement pour la séparation dans un bus. Il reste 2 
places à 18h45 et quelques places à 9h30. Marlène et Dalila souhaitant réviser, elles prennent les places du matin, alors que Noémie et moi profitons d'une dernière journée de découvertes, sous une pluie fine.
Maison colorée, intérieur du Dom, musée de Sissi... nous finalisons notre programme.
Dans le musée de Sissi, fait presque au pas de course, nous ne passerons que 2h ne souhaitant pas trop empiéter sur le reste des visites.
Mes chers amis co-fans de Sissi, on vous a dupé, menti, trahi ! Sissi n'était qu'une salope narcissique, égoïste, dépressive et timide incomprise qui n'aspirait qu'à ne s'occuper de son corps (46kg pour 1m72, des anneaux et autres appareils de torture musculatoire dans son salon), de ses cheveux et de ses 
langues.
Elle passait son temps à se cacher du public et ne supportait pas d'être femme d'empereur. Elle ne s'occupait que trop peu de ses enfants, préférant passer 2 h par jour à se coiffer, ou toute une journée à laver sa (certes très belle) chevelure.
Comment expliquer alors son ravissement à épouser l'empereur son cousin ?
Vous apprendrez également que sa première fille s'appelait Sophie. Mais bon, elle est morte à peine âgée de 2 ans.
Vers 17h nous retrouvons Karl pour un câlin d'adieu après un week-end de chassés croisés, puis nous nous dirigeons lentement mais sûrement vers notre bus.
Aurevoir Vienne, nous reviendrons bientôt valser entre tes bras au doux son de Mozart et Beethoven avant de nous gaver de bonnes pâtisseries dont tu as le secret.
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