L'art des septième et huitième arts
En pleine période d'examens, il est parfois bien nécessaire de décompresser.
C'est ainsi que je reçus un sms de ma collègue du dessus "Sophie... regarde les horaires pour Robin des bois demain, je n'en puis plus !". Tout ceci demande explication... que voici.
Grace à notre superbe emploi du temps d'examens, nous avons la chance de passer 10 jours à Clermont-Ferrand. Quand on étudie à distance, c'est qu'il ne nous est point possible d'aller à l'université tous les jours -rassurez-moi, vous savez bien cela ? vous ne nous prenez pas pour de gros feignants qui n'ont aucune envie de se mêler à la basse populace des étudiants ou d'écouter la voix monocorde d'un prof grisonnant la pipe à la bouche ?-. Autrement dit, il nous faut payer 10 nuits d'hôtel alors que tout aurait pu se réduire à 5. Rien n'est clair tout est opaque ?
Je continue donc. Arrivée dimanche soir au FJT -foyer de jeunes travailleurs pour les non-initiés, repères de cas socs et autres gens pour ceux qui l'ignoreraient-, début des examens lundi 8h jusque... mardi 12h. Ah bon ? C'est tout ? Bah oui... Du moins jusqu'au vendredi 8h. Reprise vendredi aux aurores donc, jusqu'au samedi 10h. Ah bon ? C'est tout ? Bah oui... Du moins jusqu'au mercredi 9h40. Re-reprise mercredi à-une-heure-un-peu-plus-convenable donc. Jusqu'à 16h00. Ah ? Bah ouais... tant qu'à faire ! Comme moi vous comptez donc qu'il y a (sans compter le jeudi de l'ascension bien sûr) 3jours et demi de jours de semaine exploitables. Mais non. Clermont, c'est tellement agréable comme ville -surtout sous la pluie et le froid polaire- qu'il serait dommage de ne pas en faire profiter les étudiants du CEAD -qui n'ont pas assez du week-end et jour férié pour cela enfin- !
Claire comme de l'eau de roche n'est-ce pas ? S'ajoute à cela que nos deux derniers examens sont... pratique de la langue et langue orale... Et je révise QUOI moi pendant 3 jours et demi ?? En cherchant, j'ai trouvé ! L'accent... Mon accent tendant vers l'américanisme fait frémir d'horreur ma prof de langue orale. Mission : obtenir l'accent british of the queen en 3 jours et demi. Armes à disposition : un ordinateur, de nouveaux écouteurs, la saison 1 des Tudors -8h23 d'extase purement British, et pas une seule goutte de thé versée-.
Comment ça je n'étais pas du tout venu pour parler de cela ? Qu'est-ce que ça à voir avec les septième et huitième arts ? Mais rien voyons !
J'y viens donc, en utilisant la très célebre analepsis -flashback pour les non LLCEiens anglais, ui suis contente, j'ai appris ça pendant mes révisions-.
Faites donc un petit retour en arrière. Stooooop! Pas si loin ! avancez un petit peu... Voilà ! LE SMS. Il fait référence à notre soirée de la veille, à savoir, mercredi soir... révisions en stand-by, étudiantes on strike, direction la superbe librairie à côté de la fac. Ce soir, c'est ciné à la maison. J'invite l'ordinateur, Steph invite le dvd. Enfin... l'achète. Faudrait-il encore que nous soyons inspirées par un film anglais proposé. Vous l'aurez compris. Rien ne nous tente. Direction le cinéma. OH ouiiiiiii Robin des bois ! -je vous passe le moment où j'explique à Steph que j'aimais tellement le film avec Kevin Costner étant petite, que j'étais tombée amoureuse de Robin... mais non pas de Kevin Costner ! De ROBIN vous dis-je! Vous savez, celui avec son arc et ses flèches...- Bref, je tente de convaincre Steph... qui est inconvaincable -c'est nouveau, ça vient de sortir chez les éditions Atlas-. Retour FJT, révisions, SMS. Pas si inconvaincable que ça finalement... il suffisait de lui rappeler à quel point les révisions sont pa-ssion-nan-tes !
Le lendemain, 14h45, nous voilà au guichet pour prendre notre billet -5€ pour les moins de 26 ans ! Ca fait au moins au moins... 8 ans que je n'avais pas payé aussi peu cher pour une place de ciné !- La salle est pleine à craquer. Jour férié, il pleut... Robin des bois au ciné... Je n'ai pas besoin de vous faire un dessin si ?
Depuis Twilight 2 en VO à Aix avec Caro, je n'étais pas allée au cinéma. Le rouge des sièges, le faible éclairage, la blancheur du grand écran... j'avais oublié cette sensation de pleinitude et de bien-être. Et ce n'est rien comparé au bonheur de regarder les bandes annonce... qui n'est rien lui-même comparé à la joie de retrouver mon cher Robin -je vous l'avais dit que je n'étais pas amoureuse de Kevin Costner. C'est Robin que j'aime...-. Très bien tourné, avec un tel réalisateur, je n'en attendais pas moins. Le scénario, loin d'être cul-cul ou répétitif, apporte au contraire de la nouveauté au passé de mon cher et tendre.
Et le huitième art ? L'art de la restauration. Well... de la célébration en groupe autour d'un bon repas au restaurant. Avec les étudiants anglais au CEAD à l'inégalable Pinocchio comme à notre habitude, puis les étudiants espagnols au CEAD dans un super restaurant libanais pour innover. L'ambiance fut à son comble. Autant les anglais aiment à manger en discutant de toutes les choses de la vie, autant les espagnols, pour la plupart originaires du Mexique, de Colombie ou d'Espagne, aiment à trinquer, parler téléphone rose et premières fois, et tout cela en espagnol s'il vous plait ! Deux moments extras ! Mon espagnol en était tout émoustillé -dommage pour lui que l'on ait pas fait cela avant l'examen-.
Je vous laisse avec une petite dédicace à Crevette... merci pour les Tudors, merci pour Stephen Clarke, Ô vénérée Crevette, ma culture te salue bien bas !