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Je vous avais écrit le plus long des romans, en détail... appui sur une touche qui ne fallait pas et me voilà à devoir tout recommencer.

Se balader dans les rues de Milan sous un ciel bleu et un soleil brillant, mi piace.

Je n'ai pas fait beaucoup de tourisme brut ce samedi. J'ai visité en long en large et en travers le Duomo et ai trouvé la réponse à ma propre question ; Il a fallu près de 500 ans pour achever la façade, surnommée "le hérisson de marbre" pour ses nombreux détails dans un style gothique. Le Duomo est le troisième plus grand (au minimum d'Europe).

L'intérieur sombre de la cathédrale contraste énormément avec son extérieur, d'un blanc immaculé (qui a d'ailleurs été récemment rénové et nettoyé). Entrer dans le Duomo, c'est comme entrer dans n'importe quelle église. L'intérieur ne possède pas l'originalité que l'extérieur reflète. Il y a de grand vitraux, mais j'en ai vu de plus beaux. On retrouve des tableaux, quelques sculptures... La croix dorée suspendu dans les airs est cependant supposée contenir un clou provenant de la vraie croix. On trouve également un bel arbre de vie fabriqué par un orfèvre français.

La cathédrale a cependant cette particularité de posséder des sous-terrains que l'on peut visiter moyennant  quelques euros. Mais je n'en ai malheureusement pas trouvé l'entrée. Je suis néanmoins descendue un peu plus en profondeur, dans le caveau d'un ancien ecclésiaste de la cathédrale.
J'ai trouvé cela absolument... horrible ! L'ancien religieux, paré de riches vêtements, nous fait face, dans son cercueil de verre, tel un aquarium. Et c'est réellement ce qu'il est, sous les feux de la rampe. Une photo par ci, une photo par là...
A quoi cela sert-il d'exposer ainsi ce vieil homme d'un temps si moderne ? Qu'on le laisse pourrir en paix ! Je sais... que c'est le même principe pour les pharaons mais la différence est que les pharaons, exposés dans des musées, y sont dans un but pédagogique et historique ! Qu'apporte cet homme sinon une preuve du voyeurisme des hommes ?

Il en est de même pour la visite de la cathédrale. Il semblerait que la mémoire des touristes soit restreinte lorsqu'elle concerne des interdits. Pour pénétrer le Duomo, une tenue correcte est exigée. Pas de short, pas de chapeau et pas de décolleté. On pense donc juste à avoir un gilet ou un foulard dans son sac.
Les photos et vidéos sont également interdites et le silence est de mise.
Aussitôt la porte passée, tout le monde semble oublier qu'ils entrent dans un lieu saint. Ce lieu est un lieu touristique intéressant. Des flashs qui crépitent par ci, des chinois qui remettent leur chapeau par là.
Je ne suis pas croyante mais j'ai néanmoins porté la tenue réservée aux femmes et enlevé mes chaussures lors d'une visite de mosquée en Inde et je trouve cela tout aussi logique de laisser mon appareil photo dans mon sac et de mettre mon gilet ici. Nous sommes dans un lieu de culte et respecter les croyances et religions des autres, c'est les respecter eux !

La visite de cette terne cathédrale se finit rapidement. Je m'asseois néanmoins un moment sur les bancs et sort ma Bible que je lis assidûment. Le guide du routard évidemment.

Puis je me dirige vers les escaliers, à l'extérieur de la cathédrale, et grimpe les 160 marches qui me séparent du toit. J'ai payé 5€ pour cela. Il y a peu de touristes là-haut ce qui accentue encore ce sentiment de calme et de sérénité. J'assiste à un spectacle fabuleux ! Etre au plus près des pierres, c'est également se rendre compte du travail minutieux et tellement long quia dû être effectué ! Je passe un long moment, en apesanteur, à observer tous les secrets de l'architecture.

La madonina, emblême de Milan qui surplombe le Duomo, est en rénovation en ce moment, afin que le socle ne s'effondre pas.

Je redescends finalement sur terre et vais manger un véritable panino italien (eh oui ! un panino, des panini). Un délice bien sûr. La serveuse, me voyant seule, m'accorde une attention toute particulière, vient souvent me voir et m'appelle "amore".

Je me promène ensuite dans une librairie afin de trouver des cartes plus originales et des livres pour enfants en italien, afin de visualiser les mots et tenter de parler un peu.
Mes achats terminés, je retourne à la galerie où j'assiste à un spectacle de danse orientale, un grand sourire figé sur mon visage. La danse a toujours un effet envoûtant sur ma personne.

Puis je m'en vais me perdre dans les petites ruelles autour de la Scala. Je vais loin loin loin. Bon pas si loin en fait. Mais je me retrouve seule dans des rues piétonnes.
J'ai vu des très belles maisons, de très beaux balcons, des miracles d'architecture (comme mettre une haie sur un toit... quelle idée :)), le quartier de chouettes restaurants. Avant d'arriver devant... un marchand de glace. Ce sont des glaces naturelles, je rentre ! Noisette et speculoos en cône. Elle me la fait en forme de fleur, en plus d'être sacrément bon, c'est sacrément joli ! Pour 3.50€ les deux boules, je dis OUI ! Après l'avoir goûtée, je me suis sentie obligée d'y retourner pour en prendre l'adresse, que je vous donne chers amis, parce que ce sont les meilleures glaces que j'ai mangées ! Le cône était même en vrai biscuit !

A force d'allers et retours, je tombe sur de charmantes petites chiese (églises) puis sur la très très belle académie des Beaux Arts !! Malheureusement, ma batterie m'a lâchée une fois à l'intérieur et je décide donc d'y retourner un autre jour pour tout explorer.

Je prends le métro de retour et là... c'est le drame. Ce matin, nous avons vu dans la voiture qu'il y a un bus direct pour Albairate depuis Bisceglie (la fin du métro), direct, qui passe à 19h. J'avais même réussi à acheter un billet au bureau de tabac.
Au final, je demande où il se trouve à des personnes (il n'y a personne d'autre pour me renseigner), et la femme me dit qu'il n'y en a pas de direct pour Abbiategrasso aujourd'hui (qui est à côté d'Albairate), qu'il faut que je prenne un autre bus ou elle m'emmène, mais c'est le contraire de ce que m'avait dit mes hosts et il m'est difficile de m'exprimer. je suis complètement perdue, j'en ai marre. Ajoutez à cela l'antipathie complète du chauffeur qui n'arrête pas de crier et l'incapacité des italiens à parler une autre langue et je craque, je pleure dans le bus avec les italiens qui me consolent autour de moi. Je fais le changement expliqué mais le bus ne va pas à Albairate... l'autre chauffeur s'est trompé. J'appelle donc Dani pour qu'il vienne me chercher à Abbiategrasso, qui est à côté. J'aurais dû faire ce trajet là avant qu'on ne trouve le bus direct, mais en train, plus facile.

Bref, me voilà à l'appartement, c'est le plus important ! Mais cet épisode a accentué mon désir d'apprendre à parler l'italien!